À l’heure où nos méthodes pédagogiques sont analysées, questionnées voire enviées, la notion de « pédagogie active » prend tout son sens. De nombreuses familles, soucieuses de l’avenir de leur enfant dans un environnement changeant, remettent en question leurs méthodes éducatives.
Quelles sont les origines de la pédagogie active ?
La pédagogie active est un ensemble de méthodes qui relèvent de ce qu’on appelle l’apprentissage par l’expérience. La tâche du formateur consiste à impliquer les participants dans des situations tirées de la réalité – ou calquées sur elle le plus possible – pour qu’ils puissent mettre leurs compétences en application et les faire évoluer au cours de la formation.
En d’autres termes, la pédagogie active repose sur des méthodes et une approche relationnelle de la transmission de connaissances.
On considère que l’enfant a en lui les capacités nécessaires pour réaliser beaucoup par lui-même. L’adulte doit accompagner ses découvertes, aménager l’espace afin qu’il puisse « faire » sans avoir à réclamer une aide extérieure.
Différents pédagogues ont contribué à cette notion de pédagogie active par le travail d’observation et d’analyse. Nous pouvons citer par exemple Maria Montessori, Célestin Freinet, Ovide Decroly ou encore Rudolf Steiner.
De tous leurs travaux nous pouvons ressortir plusieurs idées fortes communes qui définissent la pédagogie active :
- Toujours partir de l’intérêt de l’enfant : imposer une nouvelle acquisition à un enfant est une source d’échec et de frustration. En revanche, observer là où se trouve son intérêt lui permet de développer et d’accompagner une nouvelle compétence et renforcera sa confiance en lui.
- La formation doit avoir du sens pour l’enfant pour qu’il puisse s’approprier l’enseignement et mieux mémoriser son contenu.
- Ne pas interrompre une activité ou même une observation. Il faut respecter l’activité spontanée de l’enfant qui recouvre souvent bien plus de contenu que nous le croyons !
- Ne pas proposer une aide inutile à l’enfant (par exemple le faire asseoir alors qu’il ne maîtrise pas encore par lui-même cette position) car cela peut constituer une entrave à son développement.
La pédagogie active implique le respect de l’enfant, de ses compétences, de ses découvertes et de son développement.
Comment amener de la pédagogie active dans le quotidien ?
Tout d’abord, il est important de bien connaître les différentes étapes du développement de l’enfant afin de faire les « justes propositions », c’est-à-dire adaptées.
L’environnement de l’enfant est une source de richesses inépuisable. Aménager cet environnement en cohérence avec ses besoins est la clé de la réussite : rendre les jouets accessibles à l’enfant, les trier et les organiser par fonction (plus l’ordre extérieur est respecté plus l’enfant se structure intérieurement).
Les jeux, quant à eux, doivent être le plus simple possible, avec un seul objectif pour chaque jeu, de façon à ce que l’enfant en saisisse rapidement le but. Par ailleurs, dans les gestes du quotidien, il est recommandé de laisser le temps à votre enfant d’essayer par lui-même, de comprendre ses gestes et de les répéter plusieurs fois si nécessaire jusqu’à les maitriser.
La pédagogie active nous apprend à laisser l’enfant explorer divers chemins, même s’ils sont différents du nôtre, afin de lui permettre de se réaliser.