Il est important de faire participer l’enfant aux tâches domestiques quotidiennes pour le responsabiliser et faire en sorte qu’il se sente concerné par la vie de la maison. Ces apprentissages doivent devenir naturels et ne sont pas forcément soumis à un système de récompense.
Pourquoi participer aux tâches de la vie quotidienne entre 9 et 12 peut être difficile ?
Il faut en premier lieu surveiller son vocabulaire et utiliser le mot « juste » ! Nommer ces activités « corvées » n’engage guère à y participer ! Ce mot a une connotation négative et peut faire penser à l’enfant qu’il doit participer à quelque chose de désagréable et non à une action courante, indispensable à la vie familiale.
Il s’agit ensuite d’être exemplaire dans son comportement. L’adulte est un exemple pour l’enfant : il doit agir comme modèle, donner de bonnes habitudes de vie… et se les appliquer à lui-même avant tout ! L’enfant doit voir ses parents, ses frères et sœurs s’investir de façon équitable, en fonction des capacités de chacun.
Entre 9 et 12 ans, votre enfant éprouve un réel besoin d’avoir une vie personnelle. Cette volonté d’indépendance va grandir avec l’entrée dans l’adolescence. Profitez-en pour lui faire prendre conscience que participer à la vie de la maison est quelque chose de positif qui n’obère pas sa liberté de « vivre sa vie », bien au contraire !
Enfin, félicitez-le, remerciez-le pour son aide, il s’en sentira valorisé et participera plus volontiers, sans rechigner !
Que mettre en place pour les aider à y participer ?
Il est essentiel de sensibiliser votre enfant à l’importance des tâches de la vie quotidienne, qui ne sont ni un fardeau ni une contrainte mais simplement indispensables au bon fonctionnement de « la maison ».
Pour cela, prenez le temps d’organiser les activités de votre enfant, en lui proposant des tâches de « la maison » à exécuter (lui demander son avis et ne rien lui imposer lui permet de se sentir écouté et respecté). Assurez-vous que les tâches qu’il a choisies sont bien adaptées à ses capacités et à son rythme scolaire de sorte qu’il ne se retrouve pas en situation d’échec, qu’il lui reste du temps libre. Enfin, n’oubliez pas qu’il lui faudra parfois plus de temps que prévu ; restez souple et n’hésitez pas à lui proposer des aménagements.
Assurez-vous que les engagements pris sont bien respectés et proposez de temps en temps à votre enfant une petite réunion de famille pour « faire le point » et éventuellement réajuster le planning prévu. Cela montre à votre enfant qu’il a des responsabilités, mais qu’il n’est pas seul à les assumer : vous restez à son écoute, respectant son rythme et répondant à ses questions. Il découvre ainsi l’autonomie et l’écoute dans le cadre familial, fixe et rassurant.