« L’enfant qui participe à une activité qui le passionne se discipline automatiquement », disait Célestin Freinet, pédagogue français.
Un enfant possède une soif d’apprendre, un besoin de se défouler, de s’évader, d’être créatif… Ces besoins peuvent être comblés par une ou plusieurs activités qui le passionnent.
Qu’est-ce qu’une passion pour l’enfant ?
Le Petit Larousse définit La passion comme « un mouvement violent, impétueux de l’être vers ce qu’il désire, une émotion puissante et continue qui domine la raison, une inclination très vive »
Il faut cependant éviter de considérer comme passion ce qui n’est qu’une passade c’est-à-dire un goût qui dure peu. Une passion, quelle qu’elle soit, présente quelques similitudes avec l’addiction, mais elle s’en différencie au niveau du contrôle qu’en a l’individu davantage qu’au au niveau du temps qui lui est consacré. En effet, tant qu’une personne, libre de s’adonner quand elle le souhaite à son activité favorite peut s’en passer sans perturber son équilibre psychologique, on parle de passion. En revanche, si ce n’est pas un intérêt marqué pour une activité qui pousse cette personne à y consacrer une partie ou la totalité de son temps libre mais le besoin répété, irrépressible et durable de s’y adonner sous peine de ressentir une véritable souffrance, on parlera d’addiction.
Pour l’enfant, avoir une passion est utile à son développement. Quand il se découvre une passion, il se découvre lui-même et s’approprie son environnement. Cela lui permet de faire partager son centre d’intérêt à d’autres, de faire vivre sa passion.
Avoir une passion n’est certes pas un besoin vital mais il est aujourd’hui reconnu que cela participe activement au développement des potentialités de l’enfant. Être passionné ce n’est pas un trait de caractère ou l’expression d’une personnalité mais une relation développée avec une activité en particulier.
Passion d’un jour ou d’une vie, voici quelques conseils pour mieux l’accompagner.
Patience avec la passion
Le premier conseil que nous pourrions donner est de laisser l’enfant « s’enflammer » pour une activité qu’il adore mais aussi d’accepter qu’il puisse changer de goût subitement. Si son entrain ne faiblit pas, il est important de l’encourager, sans le forcer afin qu’il se sente libre de persévérer.
L’enfant veut tout savoir sur l’Egypte, les dinosaures ou ne pense qu’à son joueur de foot préféré ? Attendez de voir si son attention perdure car, à cette période, l’entrain peut s’émousser rapidement.
La passion est un lieu d’apprentissage, de partage, de connaissance, de développement d’aptitudes et une possibilité d’entrer au sein de nouveaux univers.
Jusqu’où encourager sa passion de l’enfant ?
Si l’enfant manifeste une véritable passion, il est important de le soutenir afin qu’il se sente reconnu et compris. Il est nécessaire de l’encourager car qui sait, peut-être que cette passion pour l’Egypte pourra se transformer en vocation d’archéologue ?
Il est bon que vous soyez le supporter de votre enfant, que vous vous attachiez à comprendre sa passion pour lui montrer que vous approuvez son comportement passionné.
S’Il est important de s’émerveiller pour la passion de son enfant il faut éviter « d’en faire trop », en conservant une attitude distanciée. Cependant, il faut être vigilant et éviter que votre enfant ne s’enferme dans sa passion, qu’il ne se coupe pas d’autres centres d’intérêts, voire du monde extérieur. Il est indispensable de lui permettre de faire la distinction entre monde fantasmé et monde réel.
En conclusion, favoriser la passion de l’enfant, c’est lui permettre de se réaliser et lui évitera de se retrouver face au vide d’une « vie sans passion ».